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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/95

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« Fou ? Eh bien, peut-être un peu plus que les autres hommes », dit mon ami en souriant.

« Quoi ! Tu penses que tous les hommes sont fous ? »

« Je ne connais qu’un seul homme sain d’esprit, mon cordonnier. Il n’est fou qu’une fois par semaine, le lundi, lorsqu’il est complètement ivre. »

« Eh bien, ne parlons plus de folie. Mon père est mort fou, et je suppose que, tôt ou tard… »

« Tu dois savoir », me dit Teleny en m’interrompant, « que Briancourt est amoureux de toi depuis longtemps. »

« De moi ? »

« Oui, mais il pense que tu ne l’aimes pas. »

« Je n’ai jamais été très attaché à lui. »

« Maintenant que j’y pense, je crois qu’il aimerait nous avoir tous les deux ensemble, pour que nous formions une sorte de trinité d’amour et de bonheur. »

« Et tu penses qu’il a essayé de le faire de cette façon. »

« En amour comme à la guerre, tous les stratagèmes sont bons ; et peut-être qu’avec lui, comme avec les Jésuites, “la fin justifie les moyens”. Quoi qu’il en soit, oublie complètement ce billet, qu’il soit comme un rêve d’une nuit d’hiver. »