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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/97

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« Pourquoi ? »

« Parce qu’il s’est trouvé un nouvel amant. »

« Qui, l’officier spahi ? »

« Non, un jeune Arabe. De toute façon, nous saurons de qui il s’agit par le sujet du tableau qu’il va peindre. Il y a quelque temps, il ne rêvait que d’un pendant aux trois Grâces, qui représentaient pour lui la trinité mystique du tribadisme. »

Quelques jours plus tard, nous avons rencontré Briancourt dans la salle verte de l’Opéra[ws 1]. Lorsqu’il nous vis, il détourna le regard et tenta de nous éviter. J’aurais fait de même.

« Non », dit Teleny, « allons lui parler et tirer les choses au clair. Dans ce genre de choses, il ne faut jamais montrer la moindre crainte. Si vous affrontez hardiment l’ennemi, vous l’avez déjà à moitié vaincu. » Puis, s’approchant de lui et m’entraînant avec lui : « Eh bien », dit-il en lui tendant la main, « que devenez-vous ? Il y a quelque temps que nous ne nous sommes pas vus. »

« Bien sûr », répondit-il, « les nouveaux amis nous font oublier les anciens. »

« Comme de nouvelles tableaux, les anciens. Au fait,

  1. Note de Wikisource. Salle de repos, foyer des artistes.