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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/98

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quelle esquisse avez-vous commencée ? »

« Oh, quelque chose de glorieux, un tableau qui fera date, s’il y en a un. »

« Mais qu’est-ce que c’est ? »

« Jésus-Christ. »

« Jésus-Christ ? »

« Oui, depuis que j’ai rencontré Achmet, j’ai pu comprendre le Sauveur. Vous l’aimeriez aussi, ajouta-t-il, si vous pouviez voir ces yeux sombres et envoûtants, avec leur longue frange de jais. »

« Aimer qui », dit Teleny, « Achmet ou le Christ ? »

« Le Christ, bien sûr ! » dit Briancourt en haussant les épaules. « Vous seriez capable de comprendre l’influence qu’il a dû avoir sur la foule. Mon Syrien n’a pas besoin de vous parler, il lève les yeux sur vous et vous saisissez le sens de sa pensée. De même, le Christ n’a jamais gaspillé son souffle à débiter des paroles à la foule. Il écrivait sur le sable et pouvait ainsi “regarder le monde en face”. Comme je le disais, je peindrais Achmet comme le Sauveur, et vous », ajouta-t-il à Teleny », comme Jean, le disciple qu’il aimait, car la Bible dit clairement et répète continuellement qu’il