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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/28

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Tournette, crible de rayons la prairie, les vignes et les vergers qui dévalent du village d’Angon vers le lac aux eaux bleues. Une gaie lumière argente l’herbe onduleuse, glisse sur les feuilles lustrées des noyers, donne aux vignobles une verdure plus phosphorescente et aux cerises de plus vives rougeurs. Bien qu’on soit en semaine, des groupes de paysans en habits de travail flânent au long des vergers qui s’avancent en pointe vers le lac. Épars sur la rive ou attroupés à l’ombre des noyers, tous ont les yeux fixés du côté du village dont on voit les toits bruns fumer parmi les arbres. Leurs regards