Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/36

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tout bas de la témérité de leur jeune seigneur, Mauricet sent une petite main se poser sur son épaule. Il se retourne et reconnaît une jolie fille du voisinage, Denise dont le père habite un château près de Talloires, et avec laquelle, le jeune archer est fiancé depuis la Noël. Denise a de brûlants yeux noirs, la mine coquettement éveillée. C’est une brune au corps souple, aux façons gentiment enveloppantes. Elle prend son promis par le bras et l’entraîne à l’écart, sous les noyers.

— Mauricet, murmure-t-elle, est-ce que sérieusement tu vas poursuivre cette affreuse bête jusqu’au fond de l’eau ?