Aller au contenu

Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

béaient des fenêtres et des portes rongées de moisissure.

Mauricet longea cette rue déserte et arriva à une place carrée, plantée de vieux tilleuls. Sur l’un des côtés, un palais élevait sa façade de marbre cipolin et ses portiques soutenus par des colonnes de jaspe. Là, dans le silence, il entendit le ronronnement d’un rouet. Intrigué, il gravit les marches du palais et se trouva face à face avec la fileuse. C’était une jeune fille de vingt ans, d’une remarquable beauté. Assise sur un escabeau, elle faisait tourner son rouet de corail et tenait en main une quenouille chargée