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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/62

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mettes à la berge d’Angon, il y avait loin et les poissons-volants ne connaissaient qu’imparfaitement la route, mais les amoureux ne trouvaient pas le temps long. L’équipage lacustre était fée ; l’eau n’y pouvait pénétrer et l’on s’y trouvait enveloppé d’une couche d’air respirable. Douillettement couchés au cœur de la coquille nacrée, Lilia et Mauricet entendaient, sans le voir, le bruit frais du lac ; cette musique assourdie les berçait, tandis qu’ils se prodiguaient d’infinies caresses et que Mauricet, ébloui par la rare beauté de sa jeune femme, lui jurait de l’aimer toujours.

— Mon tendre ami, mur-