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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/64

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Quand ils atteignirent enfin la berge, il faisait nuit, mais dans le ciel, entre la double corne d’une montagne, la lune se levait et jetait une pacifique clarté sur les champs. Lilia regardait avec inquiétude ce spectacle si nouveau pour elle, puis, frissonnante, se retournait vers l’équipage des poissons-volants. Après les avoir chargés d’un affectueux message pour son père, elle les congédiait avec un soupir. La coquille et ses conducteurs plongèrent dans l’eau sombre et disparurent, tandis que le couple, étroitement enlacé, cheminait à travers la prée. Le village était déjà endormi ; seule, dans la demeure sei-