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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/73

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des feuilles de saule, et chuchotaient entre eux d’un air de méfiance. Lilia, à son tour, se sentait dépaysée dans la maison de ces braves bourgeois et se serrait avec effroi contre son mari, qui s’efforçait de la réconforter, mais qui lui-même éprouvait un vague malaise.

Au dîner, succéda un bal, et Lilia fut obligée de figurer en face de sa belle-sœur. Elle n’avait pas l’habitude de la danse et s’y prenait fort mal. Denise faisait malignement observer à ses voisins sa gaucherie et affectait d’en rire sous cape. Elle la surveillait, soupçonneuse, et notait avec une jalouse rancune les tendres attentions que Mauricet