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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/83

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berge du lac. Elle s’asseyait sur le bord, à l’ombre d’un noyer, et demeurait, les yeux fixés sur la nappe liquide aux teintes changeantes, comme si elle eût cherché à voir jusqu’au fin fond de l’eau bleue. À de certains jours, principalement le samedi, elle s’attardait en sa rêverie et ne rentrait qu’à la nuit close. Denise, qui l’espionnait, la suivit un soir, en se dissimulant derrière les cerisiers. Elle crut entendre la princesse qui s’entretenait d’une voix très douce avec quelqu’un. Intriguée, elle s’élança vers la berge, mais à son approche, le mystérieux interlocuteur sembla plonger dans le lac et,