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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/88

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compagnons de jeunesse, chasser l’ours et le chamois dans la montagne. Livrée à elle-même, elle s’attrista et chercha à se consoler en se consacrant avec plus de sollicitude à l’éducation de son fils, qu’elle s’obstinait à appeler Raymondin, tandis que dans la famille on affectait de lui donner le nom de Deniset. Elle le prenait dans ses bras et le promenait à travers les prairies qui dévalent vers le lac. Souvent, elle s’asseyait sur la berge, tenant le petit dans son giron et elle le berçait en chantant des paroles qui sonnaient étrangement aux oreilles des gens du pays :