Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/97

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l’enfer, et plus complaisamment aussi, il savourait les caresses faussement innocentes que l’astucieuse créature lui prodiguait sous couleur d’affection fraternelle. Lorsqu’elle lui prenait les mains, il sentait une chaleur lui couler dans les veines, et lorsqu’elle lui jetait en dessous de flambantes œillades, il éprouvait le désir de la serrer dans ses bras, comme au temps où elle était sa promise et où ils se promenaient tous deux, à la brune, sous les cerisiers du verger. Ces périlleux souvenirs du passé revenaient souvent dans leurs entretiens, et Mauricet dissimulait mal le regret de n’avoir pas