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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/98

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suivi sa première inclination.

Un soir, Lilia rentrant d’une de ses longues promenades et traversant le verger, entendit des chuchotements étouffés sous une tonnelle de chèvrefeuilles qui régnait le long de la prairie. Un pressentiment la poussa vers l’épaisse feuillée que formaient les brins entrelacés et fleuris, et soudain, elle reconnut les voix de son mari et de sa belle-sœur qui alternaient dans l’ombre. À pas de velours, elle s’approcha de la tonnelle et prêta l’oreille.

— Ah ! murmurait Mauricet, pourquoi ne peut-on recommencer sa vie !… Tu avais raison, Denise, lorsque tu me suppliais de ne pas