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Page:Thevet - La France antarctique - Gaffarel, 1878.djvu/490

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loppent en quatre ou cinq peaux de martres cousues ensemble : puis les vous arrachent et garrotent sur une planche ou ais de bois persée à l’endroit du derrière, en sons qu’il a tousiours ouuerture libre, et entre les iambes comme on petit entonnoir, ou gouttière faite d’ecorce mollette, ou ils font leur eau sans toucher ne coïnquiner leur corps, soit deuât ou derriere, ne les peaux où ils sont enueloppez. Superstition des Turcs. Si ce peuple estoit plus prochain de la Turquie, i’estimerois qu’ils auroient appris cela des Turcs : ou au côtraire auoir enseigné les autres. Non pas que ie vueille dire que ces Sauuages estimêt estre pesché, que leurs enfants se mouillent de leur propre urine, comme ceste nation superstiteuse de Turquie : mais plus tost comme une ciuilité qu’ils ont par dessus les autres. Parce que lon peut estimer combien ces pauures brutaux les surpassent en honnesteté. Ils vous plantent ceste planche auecques l’enfant par l’extrémité inférieure, pointue en terre, et demeure ainsi l’enfant debout pour dormir, la teste pendant en bas.

    ou bien de ronds ou de canons de porcelaines. » — Sagard. § xix : « Lorsque l’enfant est emmailloté sur sa petite planchette, ordinairement enioliuée de matachias et chappelets de pourceleine, ils luy laissent une ouuerture, deuant la nature, par où il faict son eau, et si c’est une fille, ils y adioustent une fueille de blé d’Inde renuersée, qui sert à porter l’eau dehors, sans que l’enfant soit gasté de ses eaües, ny salle de ce costé là. »