l’amant, ni le mettre en chansons. Aux joies sévères de la science, je préférai des joies plus humbles. Et je fus simplement une femme, avec toutes les faiblesses de la femme.
Et toutes ses grâces, Mélitta. Il t’en reste quelque chose. Tu as, dans ta vieillesse, le cœur bienveillant de celles qui aimèrent et furent aimées… Pourtant, s’il me fallait choisir entre la destinée de Sosipatra et la tienne, je serais bien embarrassée… Elle aussi fut heureuse par l’amour, puisqu’elle lui dut la plus belle part de son œuvre.
Les femmes ne sont jamais heureuses que par l’amour ; j’entends par celui qu’elles ressentent, car celui qu’elles inspirent, trop souvent les déçoit… Et en ce sens, chère Eustokhie, tu as raison. Sosipatra, déshéritée de la volupté, fit avec les fleurs inutiles de ses désirs le miel céleste de la poésie… Mais j’ai goûté un autre miel…
Si doux !