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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/135

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J’envoyai un mémoire au concours, ce fut dans les premiers jours de 1784, j’y insérai la description de mon parachute dans la vue de m’assurer la priorité de la découverte.

L’abbé Bertholon fit imprimer quelque temps après un petit ouvrage, sur les avantages que la physique et les arts qui en dépendent peuvent retirer des globes aérostatiques et l’on y trouve, page 49 et suivantes, des détails sur le parachute et sur les expériences que nous fîmes ensemble.

Le citoyen Prieur avait inséré dans le tome XXI des Annales de chimie une note historique sur l’invention et les premiers essais des parachutes, il en attribuait la gloire à M. Joseph Montgolfier ; je réclamai, et ce savant distingué s’empressa d’insérer dans le tome XXXVI, page 94, une notice qu’il termine par cette phrase « La justice et l’intérêt de la vérité prescrivaient également la publicité que nous donnons à la réclamation du citoyen Lenormand, ainsi qu’aux preuves, qui paraissent en effet lui assurer la priorité de date pour les premières expériences des parachutes. » Plusieurs journaux répétèrent ce qu’avait avancé le citoyen Prieur.

Voici, monsieur, l’article relatif à mon parachute, due j’extrais mot à mot du mémoire que j’adressai à l’Académie de Lyon, et dont j’ai parlé plus haut ; j’y joins aussi la copie de la planche qui l’accompagnait.

Description d’un parachute.

Je fais un cercle de 14 pieds de diamètre avec une grosse corde ; j’attache fortement tout autour un cône de toile dont la hauteur est de 6 pieds ; je double le cône de papier en le collant sur la toile pour le rendre imperméable à l’air ; ou mieux, au lieu de toile, du taffetas recouvert de gomme élastique. Je mets tout autour du cône des petites cordes, qui sont attachées par le bas à une petite charpente d’osier, et forment avec cette char-