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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/239

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un moyen secret qu’ils appelaient physico ichtyologique et qu’ils se gardaient de faire connaître[1].

Pendant que le ballon-poisson de Sanson figurait dans des brochures, un horloger de grand mérite, et très habile ouvrier, Jullien, réalisait à l’Hippodrome de Paris une expérience, faite en petit, d’un modèle d’aérostat dirigeable, allongé, qui peut être considéré comme le point de départ des tentatives modernes. L’aérostat de Jullien avait une forme analogue à celle qui été adoptée par les constructeurs de Chalais-Meudon (fig. 67).


Fig. 67. — Aérostat dirigeable de Jullien (1850).

L’inventeur avait choisi cette forme à la suite d’essais exécutés au moyen de fuseaux de bois dont il avait expérimenté les mouvements dans l’eau[2]. Voici dans quels termes M. Pierre Bernard a annoncé, dans le journal le Siècle, l’expérience à laquelle il a assisté le 6 novembre 1850.

Le fait d’abord ! Aujourd’hui 6 novembre un aérostat d’une forme excessivement simple et toute vivace, a navigué dans le vent, contre le vent, selon la fantaisie

  1. Solution du problème de la navigation aérienne. Principe, preuves, et moyens, par Samson père et fils, chez Ledoyen, Palais-Royal, 1850, in-8o de 16 pages avec figures.
  2. Les Ballons, par Julien Turgau, 1 vol. in-18 avec figures. Paris. Plon frères. 1851, p. 200.