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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/272

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longé, le seul que l’on puisse espérer diriger convenablement, était, sous tous les autres rapports, aussi avantageux que possible, et que le danger résultant de la réunion du feu et d’un gaz inflammable pouvait être complètement illusoire.

Pour le second point, celui de la direction, les résultats obtenus ont été ceux-ci dans un air parfaitement calme, la vitesse du transport en tous sens est de 2 à 5 mètres par seconde ; cette vitesse est évidemment augmentée ou diminuée, par rapport aux objets fixes, de toute la vitesse du vent, s’il y en a, et suivant qu’on marche avec ou contre, absolument comme pour un bateau montant ou descendant un courant quelconque dans tous les cas, l’appareil a la faculté de dévier plus ou moins de la ligne du vent et de former avec celle-ci un angle qui dépend de la vitesse de ce dernier.

Ces résultats sont, d’ailleurs conformes a ceux que la théorie indique, et je les avais à peu près prévus d’avance à l’aide du calcul et des faits analogues relatifs à la navigation maritime.

Telles sont les conditions dans lesquelles se trouve ce premier appareil ; elles sont certainement loin d’être aussi favorables que possible mais si l’on réfléchit aux difficultés de toute nature qui doivent entourer ces premières expériences, faites avec des moyens d’exécution excessivement restreints et il l’aide de matériaux incomplets et imparfaits, on sera convaincu que les résultats obtenus, quelque incomplets qu’ils soient encore, doivent conduire dans un avenir prochain à quelque chose de positif et de pratique. Pour cela que faut-il ?

Un appareil plus considérable, permettant l’emploi d’un moteur relativement beaucoup plus puissant, et ayant à sa disposition toutes les ressources pratiques accessoires sans lesquelles il lui est impossible de fonctionner convenablement.

Je me propose, d’ailleurs, d’aller au-devant de