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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/310

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l’appareil. Le gouvernail et la quille, tendus par des cordelettes, sont montés sur un châssis de bambou, relié d’une part aux brancards longitudinaux de l’aérostat, et d’autre part à une pièce de bois de noyer très solide, fixée au-dessous de l’hélice, à la partie inférieure de la nacelle.

La translation de l’aérostat dans l’air est facilitée par la rigidité de sa surface, et un ballon dirigeable doit être toujours bien gonflé. Notre navire aérien est muni, à sa partie inférieure, d’une soupape automatique qui favorise ces conditions. Elle est réglée de telle sorte qu’elle augmente sensiblement la pression intérieure, tout en permettant à l’excès de gaz formé par la dilatation, de s’échapper au dehors.

L’ascension du 26 septembre 1884 aura donné une démonstration expérimentale de la direction des aérostats fusiformes symétriques avec hélice à l’arrière ; et cela, sans qu’il ait été nécessaire de rapprocher, dans la construction, les centres de traction et de résistance. La disposition que nous avons adoptée favorise considérablement la stabilité du système, sans exclure la possibilité de confectionner des aérostats très allongés et de très grande dimension, qui pourront seuls assurer l’avenir de la locomotion atmosphérique.

Les expériences et les constructions dont nous venons de donner la description, ont été exécutées avec des ressources tout à fait insuffisantes, et si nous ne les continuons pas, c’est qu’elles dépassent absolument la somme d’efforts que peuvent fournir