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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/39

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Je vais donner ici la traduction de quelques-uns des passages les plus curieux de ce chapitre ils montreront que les idées de Lana étaient excellentes au point de vue théorique.

Après avoir rappelé la fable de Dédale et le fait de l’expérience de vol de Dante de Pérouse, le savant jésuite s’exprime ainsi qu’il suit :

On n’a jamais cru possible jusqu’ici de construire un navire parcourant les airs, comme s’il était soutenu par de l’eau, parce qu’on n’a jamais jugé que l’on pourrait réaliser une machine plus légère que l’air lui-même condition nécessaire pour obtenir l’effet voulu. M’étant toujours ingénié à rechercher les inventions des choses les plus difficiles, après de longues études sur ce sujet, je pense avoir trouvé le moyen de construire une machine plus légère en espèce que l’air, qui, non seulement grâce à sa légèreté, se soutienne dans l’air ; mais qui encore puisse emporter avec elle des hommes, ou tout autre poids, et je ne crois pas me tromper, car je n’avance rien que je ne démontre par des expériences certaines, et je me base sur une proposition du onzième livre d’Euclide, que tous les mathématiciens admettent comme rigoureusement vraie.

Lana, après ce préambule, entre dans de longues dissertations sur des expériences préliminaires dont la gravure ci-jointe (fig. 8), reproduite pour la première fois de l’original, avec l’exactitude que comporte la photographie, montre le dispositif.

    Dedicato alla sacra maesta cesarea del imperatore Leopoldo I. In Brescia. mdclxx. — In-4o de 252 pages, avec 70 figures gravées sur des planches hors texte.