Aller au contenu

Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sable forme un nuage floconneux qui ne tombe à terre que lentement et sous forme de grains imperceptibles, incapables de causer le moindre dégât, comme cela ne manquerait pas d’arriver si l’on jetait du haut des airs des pierres ou des corps non divisés.

Pour que la description de notre aérostat soit complète, il faut encore que nous parlions des organes d’arrêt, dont on doit se munir pour assurer le retour à terre. Nous emporterons à bord une ancre évasée, non pas une ancre de marine qui ne mordrait pas dans les champs, mais un engin confectionné pour les ascensions aérostatiques. Nous pourrions encore nous munir d’un grappin à six branches, qui est même préférable à l’ancre, au dire de quelques vieux marins de l’atmosphère. Enfin, nous n’oublierons pas le guide-rope, un des engins essentiels du ballon. Qu’est-ce que le guide-rope ? C’est tout simplement une corde de 150 mètres de long, que nous attacherons au cercle et que nous laisserons pendre dans l’espace. En l’air, elle ne nous sera d’aucun usage ; mais il n’en sera pas de même à notre retour à terre. D’abord, si nous la voyons toucher terre, nous savons que nous sommes seulement à 150 mètres du sol, puisque nous connaissons la longueur de notre corde, et quand il revient des hautes