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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/77

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j’aperçus debout, devant une grande table, décachetant des dépêches, et examinant en même temps une grande carte des environs du Mans qu’il avait déployée devant lui. Un aide de camp état debout à côté de lui.

J’attendis quelques instants ; quand le général eut fini d’examiner son courrier, il se tourna vers moi :

« Le gouvernement vous envoie ici avec des ballons captifs, mais dites-moi ce que vous pouvez faire avec ces aérostats, et comment je puis les utiliser ?

— Général, répondis-je, mes collègues et moi nous avons ici cinq aérostats tout prêts à être gonflés ; une fois remplis de gaz, un de ces ballons peut être transporté où bon vous semblera aux environs du Mans. Là nous aurons une batterie à gaz pour préparer de l’hydrogène et compenser les pertes de gaz dues aux fuites, à l’incomplète imperméabilité de l’étoffe. Notre ballon reste ainsi toujours gonflé ; à tout moment, il peut monter à 100, à 200 mètres de haut, et l’officier d’état-major qui nous accompagnera dans nos ascensions pourra voir l’ennemi jusqu’à plusieurs lieues si le temps est clair.

— Mais c’est merveilleux, je veux employer tous vos ballons.

— Je dois ajouter cependant, répliquai-je, que