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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/96

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inconvénients de la machine à vapeur au point de vue de la navigation aérienne.

L’aérostation exige un moteur léger qui fonctionne sans feu et qui travaille à poids constant.

Les moteurs dynamo-électriques réalisent admirablement ces conditions multiples. Aussitôt qu’ils ont paru dans le domaine de la pratique, élevé à l’école de Giffard, j’ai songé à continuer l’œuvre du maitre et à appliquer l’électricité à la propulsion d’aérostats allongés.

J’ai commencé à étudier le problème en petit, en 1881, et j’ai construit pour l’Exposition d’électricité un modèle d’aérostat allongé muni d’un minuscule moteur dynamo-électrique (fig. 29).

Ces essais faits en petit étaient encourageants. Ils me décidèrent à entreprendre des expériences en grand dans un ballon monté, essayé à l’air libre et par temps calme.

Mon frère et mon compagnon de voyages aériens, Albert Tissandier, joignit alors ses efforts aux miens, et c’est à frais communs que nous avons résolu de construire en collaboration un aérostat capable de nous élever dans l’atmosphère et devant être expérimenté par temps calme.

L’aérostat dirigeable électrique que nous avons conduit pour la première fois dans les airs le 8 octobre 1883, est un petit navire d’essai qui a