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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/111

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excessif. Tout organe, qu’on a monté au-dessus de son ton, retombe au-dessous : par-là même, les fonctions qui en dépendent se font nécessairement mal, & comme les nerfs influent sur toutes, il n’en est point qui n’éprouve quelque dérangement, quand ils sont affoiblis.

Une raison qui contribue aussi à l’affoiblissement du genre nerveux, c’est l’augmentation de la quantité du sang dans le cerveau pendant l’acte vénérien, augmentation bien démontrée, & qui est allée plusieurs fois jusqu’à produire l’apoplexie ; l’on en trouve plusieurs exemples dans les observateurs, & Hoffman rapporte celui d’un soldat, qui se livrant à cet acte avec fureur, mourut apoplectique dans le coït même ; l’on trouva le cerveau plein de sang. c’est par cette même augmentation de sang, qu’on explique pourquoi ces excès produisent la manie[1]. Cette quantité de sang, distendant les nerfs, les affoiblit ; ils résistent moins aux impressions, & c’est ce qui fait leur foiblesse.

  1. De morb. à nim. vener. §. 17.