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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/133

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un de mes condisciples étoit venu à cet état horrible, qu’il n’étoit pas le maître de s’abstenir de ces abominations, même pendant le temps des leçons : il n’attendit pas long temps son châtiment, & il périt misérablement de consomption, au bout de deux ans. On trouve un fait semblable dans l’Onania[1]. L’ingénieux Auteur, qui a fourni l’extrait de l’édition latine de cet ouvrage, dans l’excellent Journal latin qui paroissoit à Berne il y a quatre ans, raconte, à propos de cette observation, que tout un college trompoit quelquefois par cette manœuvre, l’ennui, & cherchoit à éviter le sommeil, que leur inspiroit les leçons d’une métaphysique scolastique, qu’un très vieux Professeur leur faisoit en dormant[2] : mais cette historiette me paroît moins prouver ce que j’avance, que l’horrible dissolution dans laquelle les jeunes gens peuvent tomber.

Le même auteur vient de faire imprimer, dans un ouvrage que je n’ai pas l’avantage de pouvoir lire, mais

  1. P. 126.
  2. Excerptum totius Italicæ & Helvecicæ literaturæ pro ann. 1759, t. 1, p. 93.