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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/134

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qu’un excellent Juge met à côté des meilleures productions de ce siecle, ce qui suit. On a découvert, il y a quelques années, dans une ville, qu’une société entière de garnements de quatorze & quinze ans s’étoit réunie pour la pratique de ce vice, & tout une école en est encore infectée[1].

La santé d’un jeune Prince se perdoit journellement, sans qu’on pût en découvrir la cause. Son Chirurgien la soupçonna, l’épia, & le surprit en flagrant délit. Il avoua qu’un de ses valets de chambre l’avoit instruit, & qu’il étoit retombé souvent. L’habitude étoit si forte, que les considérations les plus pressantes, présentées avec force, ne purent pas la déraciner. Le mal alloit en empirant ; ses forces se perdoient journellement, & on ne put le sauver qu’en le faisant garder à vue jour & nuit, pendant plus de huit mois.

Un malade me peignoit vivement

  1. De l’expérience, en allemand, par M. Zimmerman, t 1, p. 400. Je tire ce fragment de ceux que son amitié pour moi l’a engagé à traduire en ma faveur ; presque tous les autres orneront un ouvrage qui ne tardera pas à suivre celui-ci.