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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/135

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les difficultés de la victoire, dans une de ses lettres. » Il faut bien des efforts, ce sont ses termes, pour vaincre l’habitude qui nous est rappellée à chaque instant. Je vous l’avoue en rougissant, la vue d’un objet féminin, quel qu’il soit, fait naître chez moi des desirs. Je n’ai pas même besoin de ce secours ; ma sale ame n’est que trop portée à me représenter sans cesse des objets de concupiscence. Cette passion ne s’allume plus chez moi, il est vrai, que je ne rappelle en même temps tous vos avis : je combats, mais ce combat même m’épuise. Si vous pouviez trouver le moyen de détourner mes pensées de cet objet, je crois que ma guérison seroit bien proche « .

L’on a déjà vu dans l’extrait de l’Onania, que la réitération fréquente avoit produit la fureur utérine chez une femme. L’habitude de n’être occupée que d’une idée, rend incapable d’en avoir d’autres ; elle prend l’empire, & règne despotiquement. Des organes sans cesse irrités, contractent une disposition morbifique qui devient un aiguillon toujours présent, indépen-