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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/145

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étoit connu, cette idée doit le bourreler sans cesse. Il me semble, me marquoit un de ces criminels, dans la même lettre dont j’ai cité un fragment plus haut, que chacun lit sur mon visage l’infâme cause de mon mal ; & cette idée me rend la compagnie insoutenable. Ils tombent dans la tristesse & le désespoir ; on en a vu des exemples dans la quatrième section de cet ouvrage ; & ils éprouvent tous les maux qu’entraîne une tristesse soutenue, sans avoir, ce qui est affreux pour un criminel, aucun prétexte de justification, aucun motif de consolation. Et quels sont ces effets de la tristesse ? Le relâchement des fibres, le ralentissement de la circulation, l’imperfection des digestions, le manque de nutrition, les obstructions occasionnées par ces resserrements qui paroissent être l’effet le plus particulier de la tristesse ; ces épanchements d’humeurs, qui sont une suite des resserrements ; les couloirs du foie se ferment, dit M. de Senac, & la bile se répand par tout le corps ; les spasmes, les convulsions, les paralysies, les douleurs, l’augmentation