Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/154

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pas deviner. M. Zimmerman m’a écrit, qu’il en avoit fait faire usage à un malade, pendant deux mois, sans aucun succès.

M. Hoffman indique les précautions qu’il faut prendre, & les moyens qu’il faut employer. » Il faut éviter tous les remedes qui ne conviennent pas aux personnes foibles, & qui peuvent affoiblir un corps déjà énervé, tels sont tous les astringents, ceux qui sont trop rafraîchissants, les saturnins, les nitreux, les acides, & sur-tout les narcotiques ; ils nuisent tous dans les cas de cette espece, & malheureusement on ne laisse pas que d’en faire souvent usage.

« Le but qu’on doit se proposer, c’est de rétablir les forces, & de rendre aux fibres le ton qu’elles ont perdu. Les remèdes chauds, volatils, aromatiques, ceux qui ont une odeur forte & agréable, ne conviennent pas ici ; il ne faut que des aliments doux, & propres à réparer cette substance nutritive gélatineuse, que les évacuations immodérées ont détruite : tels sont les bouillons forts de bœuf, de veau,