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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/180

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dits, ont cependant des inconvénients qui ne permettroient pas d’en faire un usage journalier. Le poisson est dans le même cas.

L’on doit non-seulement choisir les viandes avec soin y il faut encore les préparer convenablement. La meilleure façon, c’est de les rôtir à un feu doux qui conserve leur suc, & qui ne les desseche pas ; ou de les cuire lentement dans leur propre jus. Celles qu’on fait bouillir avec beaucoup d’eau donnent au bouillon tout ce qu’elles ont de succulent, & restent incapables de nourrir ; souvent elles ne sont que des fibres charnues dénuées de leurs sucs, & chargées d’eau, également insipides au goût, & indigestes à l’estomac. Il est très-ordinaire de voir des personnes foibles, fort éloignées de tout soupçon de friandise, qui ne peuvent point en manger sans sentir que leur estomac souffre. Plus les viandes sont tendres, moins elles soutiennent cette préparation, qu’on devroit réserver, quant aux malades, pour tirer des viandes dures ce qu’elles ont de nourrissant.

Quelques soins qu’on donne à la