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me de lui en fournir de plus frais au bout de quelques mois, s’il se trouvoit en avoir besoin. L’on croit que le lait d’ânesse est le plus analogue à celui de femme ; mais qu’on me permette de le dire, c’est une assertion d’opinions plus que d’expérience. Il est le plus séreux, & par là même le plus relâchant ; c’est une erreur funeste de le croire le plus fortifiant. Des observations journalières démontrent le contraire, & prouvent que non-seulement il n’est pas le plus efficace, mais que peut-être il l’est le moins. Je n’en ai pas toujours vu de bons effets, & je ne suis pas le seul : il me semble, m’écrivoit M. de Haller, que ce lait d’ânesse fait rarement ce qu’on lui demande. L’inutilité est un bien grand défaut dans un remède sur lequel on fonde la guérison des maladies les plus graves. M. Hoffman le conseilloit dans les cas où il y avoit tout à la fois épuisement ou cupidité[1].

Avant que de quitter ce qui regarde

  1. Ibid. §. 31.