Aller au contenu

Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

a fait du danger de ces liqueurs un tableau bien propre à en dégoûter ceux qui les prennent avec le plus de plaisir[1].

Les liqueurs spiritueuses qui paroissent au premier coup d’œil pouvoir convenir en ce qu’elles opèrent précisément le contraire de l’eau chaude, dont réellement elles diminuent le danger si l’on y en joint une petite quantité, ont d’autres grands inconvénients qui doivent les faire rejetter, ou au moins restreindre à un usage extrêmement rare. Leur action est trop violente & trop passagere ; elles irritent plus qu’elles ne fortifient ; & si quelquefois elles fortifient, la foiblesse qui succede est plus grande qu’avant leur usage ; elles donnent d’ailleurs aux papilles de l’estomac une dureté qui leur ôte ce degré de sensibilité nécessaire pour avoir appétit, & elles ôtent aux liqueurs digestives ce

  1. M. Thierry, Auteur anonyme de la Médecine expérimentale, p. 315.
    Quand on publie un ouvrage de ce prix, on ne doit, ni croire qu’on sera longtemps inconnu, ni craindre d’être dévoilé. Le moment où nous l’aurons complet sera une époque considérable dans l’histoire de la Médecine.