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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/235

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quinquina, le fer, les eaux martiales & le bain froid ont été les remedes. J’ai mis quelques malades entièrement au lait, d’autres n’en prenoient qu’une ou deux fois par jour.

Le malade, dont j’ai détaillé la maladie dans la section V, où j’en ai promis le traitement, ne vécut pendant trois mois que de lait, de pain bien cuit, d’un ou deux œufs sortant du ventre de la poule, par jour, & d’eau fraîche, au moment où on l’apportoit de la fontaine. Il prenoit du lait quatre fois par jour ; deux fois au sortir du pis, sans pain, deux fois chauffé avec du pain. Le remède étoit un opiat composé de quinquina, de conserve d’écorce d’orange, & de sirop de menthe. Il avoit l’estomac couvert avec un emplâtre aromatique ; on lui frottoit tout le corps avec une flanelle tous les matins ; il prenoit le plus d’exercice qu’il pouvoit à pied & à cheval, & surtout il vivoit beaucoup en plein air. Sa foiblesse & ses maux de poitrine m’empêchèrent de lui conseiller les bains froids à cette époque. Le succès des remèdes fut tel, que les forces revinrent, l’estomac se