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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/236

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rétablit ; il put au bout d’un mois faire une lieue de chemin à pied ; les vomissements cesserent entièrement ; les douleurs de poitrine diminuerent considérablement, & il continue depuis plus de trois ans à être dans un état fort tolérable ; il revint peu-à-peu aux aliments ordinaires, parce qu’il se dégoûta du lait.

Les parties génitales sont toujours celles qui recouvrent le plus lentement leurs forces, souvent même elles ne les recouvrent point, quoique le reste du corps paroisse avoir recouvré les siennes ; l’on peut prédire à la lettre, dans ce cas, que la partie qui a péché sera celle qui mourra.

J’ai toujours trouvé plus de facilité à guérir ceux qui se sont épuisés par des grands excès en peu de temps, dans l’âge fait, que ceux qui se sont épuisés à la longue par des pollutions plus rares, mais commencées dans la première jeunesse, qui ont empêché leur accroissement, & ne leur ont jamais laissé acquérir toutes leurs forces. On peut envisager les premiers comme ayant eu une maladie très violente qui a consumé toutes leurs forces ; mais