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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/248

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qui, croissant journellement, & prenant sans doute une nouvelle force, quand l’ame n’est plus affoiblie par les liens du corps, serviront peut-être de supplice éternel, & de feu qui ne s’éteint point ; voila l’esquisse du sort réservé à ceux qui se conduiront comme s’ils ne le craignoient pas.

Avant que de quitter l’article du traitement, je dois avertir les malades, (& cet avis regarde également tous ceux qui ont des maladies chroniques, sur-tout quand elles sont accompagnées de foiblesse), qu’ils ne doivent point espérer que l’on puisse réparer dans quelques jours des maux qui sont le produit des erreurs de quelques années. Ils doivent s’attendre aux ennuis d’une cure longue, & s’astreindre scrupuleusement à toutes les règles du régime y si quelquefois elles paroissent minutieuses, c’est parce qu’ils ne sont pas en état d’en sentir l’importance ; il faut qu’ils se répètent sans cesse, que l’ennui de la cure la plus rigide est fort inférieur à celui de la maladie la plus légere. Qu’il me soit permis de le dire, si l’on voit des maladies curables qui ne guérissent point