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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/253

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qui furent guéris en renonçant à la continence qu’ils s’étoient imposée[1] ; & il regarde la rétention de cette humeur comme capable de produire des accidents très-fâcheux. J’ai vu à Montpellier une observation semblable en tout à celle de la femme dont ce grand homme parle. Une veuve très-robuste, âgée de près de quarante ans, qui avoit joui très-souvent, pendant long-temps, du physique de l’amour, & qui en étoit privée depuis quelques années, tomboit de temps en temps dans des accès hystériques si violents, qu’elle perdoit l’usage des sens ; aucun remède ne pouvoit dissiper les accès ; on ne pouvoit les faire finir que par de fortes frictions des parties génitales, qui lui procuroient un tremblement convulsif suivi d’une abondante éjaculation ; & dans le même instant elle recouvroit ses sens. L’on a publié depuis la première édition de cet ouvrage trois observations entièrement analogues, l’une de M. Weber, Médecin à Waslrode, dans l’électorat d’Hanovre, qui l’a

  1. De locis affectis. l. 6, c. 5, Charter, t. 7, p. 519.