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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/252

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La première est celle qui vient d’une surabondance de semence ; c’est celle des gens à la force de l’âge, qui sont sanguins, vigoureux, chastes. La chaleur du lit venant à raréfier les humeurs, & la liqueur spermatique étant plus susceptible de raréfaction qu’une autre, les vésicules irritées entraînent l’imagination qui, dénuée des secours qui lui feroient voir l’illusion, s’y livre toute entiere ; l’idée du coït en produit l’effet dernier, l’éjaculation. Dans ce cas cette évacuation n’est point une maladie, c’est plutôt une crise favorable, un mouvement qui débarrasse d’une humeur qui, trop abondante & trop retenue, pourrait nuire ; & quoique quelques Médecins, qui n’ajoutent foi qu’à ce qu’ils ont vu, l’aient nié, il n’en est pas moins vrai que cette liqueur peut, par son abondance, produire des maladies différentes du priapisme ou de la fureur utérine.

Qu’on me permette une courte digression sur cette question ; elle n’est pas étrangère à mon sujet.

Galien nous a conservé l’histoire d’un homme & d’une femme que l’excès de semence rendoit malades, &