Aller au contenu

Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bles ailleurs, qui doit nous obliger à beaucoup de circonspection. Un homme, dit-il, qui, dès sa jeunesse, avoit eu du penchant aux pollutions, ce qui l’avoit rendu extrêmement foible, ne prenoit jamais de l’opium, soit pour modérer une toux ou une diarrhée, ou dans quelqu’autre but, qu’il n’eût pendant la nuit, & à son grand dommage, des songes lascifs accompagnés d’une émission spermatique[1]. Qu’on me permette une réflexion qui se présente naturellement, c’est que l’erreur d’Ettmuller prouve bien évidemment, 1°. combien une théorie exacte a d’influence sur la pratique qui, sans son secours, ne peut être que très-souvent fausse & erronée ; 2°. combien par-là même un homme, qui réunit l’une & l’autre, doit avoir d’avantages sur celui qui n’est guidé que par quelques observations, ou qui se livre à une théorie systématique ; enfin, 3°. combien la lecture des meilleurs auteurs de pratique, qui ont été dénués de cette théorie exacte due à notre siecle, peut tromper ceux qui, en les lisant,

  1. Usus opii salubris & noxius. p. 131.