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Page:Tissot - La Capucinière, ou le bijou enlevé à la course, 1820.djvu/52

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La Capucinière.

N’avons-nous pas d’autres sujets de rire ?
Et puis, voyons à quoi mène d’écrire
Ce que maint autre écrirait mieux que nous ?
Oui, je le sais, ce passe-temps est doux ;
Mais puisqu’enfin on y trouve à redire,
Corrigez-vous, Muse, corrigez-vous.
Quittez, quittez cette Capucinière
Qui déshonore à la fois vos pinceaux,
Et fait crier les prêtres et les sots.
Venez, qu’Amour nous conduise à Cythère.
C’est aujourd’hui la fête de sa mère ;
Tous les plaisirs vont voler en ces lieux,
Et vous pourrez y célébrer mes feux ;
J’y veux aussi conduire ma bergère. »

C’était ainsi que, tremblant pour mes jours,
Je suppliais ma muse trop hardie
De ménager un peu plus ses discours,
Et de me suivre en cette île chérie,
Où, se livrant sans contrainte aux amours,
Du peuple sot, on brave la furie.
Soins superflus… Je ne pus rien gagner.