Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol2.djvu/318

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III


Nekhludov entra dans l’izba. Les murs rugueux et enfumés d’un côté étaient couverts de guenilles et de loques, et de l’autre, absolument grouillants de cafards rougeâtres qui pullulaient près des icônes et du banc. Au milieu du plafond de cette petite izba de six archines, noire et puante, il y avait un grand trou, et bien qu’il y eût des étais en deux endroits, le plafond était tellement affaissé, qu’il semblait menacer incessamment d’un effondrement complet.

— Oui, l’izba est très mauvaise — dit le seigneur, en regardant fixement le visage de Tchourisenok, qui semblait ne pas vouloir engager la conversation sur ce sujet.

— Elle nous écrasera avec nos enfants — commença d’une voix pleurnicheuse la femme qui se tenait sous la soupente et s’appuyait au poêle.