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AU CAUCASE

remuant à son ordinaire, mais qui, maintenant, comme aiguillonné par le sentiment de sa faute, se démenait plus que les autres, releva, à main nue, du beau milieu, dans un accès de zèle, un charbon allumé qu’il fit sauter vivement d’une paume dans l’autre et rejeta par terre.

— Allume plutôt une brindille et offre-la, fit un soldat.

— Donnez, mes frères, un boute-feu, dit un autre.

Lorsque enfin j’eus allumé ma cigarette sans l’aide de Vélentchouk, qui cherchait de nouveau à prendre un charbon dans sa main, il frotta ses doigts brûlés sur le pan de sa schouba, et, sans doute pour faire quelque chose, il souleva un lourd bloc de bois, et le lança dans le brasier. Et quand il crut