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AU CAUCASE

au métier de cordonnier. Les jours de fête, il allait aux églises quand il y en avait, sinon, il allumait un cierge d’un kopek devant une icône, et ouvrait son livre de psaumes, le seul dans lequel il pût lire. Il entretenait peu de rapports avec les soldats : froidement respectueux à l’égard de ceux qui, plus jeunes que lui, étaient ses supérieurs en grade, il avait peu d’occasions, ne buvant pas, de fréquenter ses égaux ; mais il affectionnait particulièrement les jeunes recrues. Il les protégeait en toutes circonstances, les conseillait et les aidait : tous le considéraient dans la batterie comme un capitaliste, parce qu’il possédait vingt-cinq roubles qu’il prêtait volontiers aux soldats vraiment besogneux.

Ce même Maximov, aujourd’hui maréchal-