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UNE COUPE EN FORÊT

-des-logis, me racontait que, dix ans auparavant, lorsqu’il arriva au corps, et que les vieux soldats buveurs avaient bu avec lui son argent, Jdanov, remarquant sa peine, l’appela, le tança vertement pour sa conduite, alla jusqu’à le battre, lui apprit comment doit vivre un soldat, et le renvoya avec une chemise (Maximov n’en ayant plus) et cinquante kopeks d’argent.

— Il a fait de moi un homme ! répétait souvent de lui Maximov, avec une expression de respect et de reconnaissance.

C’était lui aussi qui avait aidé Vélentchouk, un de ses protégés, lors du vol du manteau, et beaucoup d’autres encore pendant ses vingt-cinq ans de service.

On n’eût pas trouvé dans le corps soldat plus brave et qui sût mieux son métier. Mais