Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

garantit la société de ce terrible glaive de Damoclès qui est suspendu sur nos têtes et qui consiste à penser que, pendant que nous continuons à vivre comme toujours, çà et là on meurt de faim.

Si de pareils réfectoires se développaient partout dans les localités affamées, le danger terrible qui nous oppresse serait écarté.

De pareils réfectoires se sont ouverts depuis le mois de septembre dans les districts Dankovsky et Epiphansky. Le peuple les a nommés les « asiles d’orphelins, » — dénomination qui, par elle-même, empêche, paraît-il, d’abuser de ces institutions. Un paysan bien portant, qui a la moindre possibilité de se nourrir ne va pas dans ces réfectoires pour priver les orphelins, et,