Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/185

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réfectoire, les paysans ont sans aucune hésitation classé, parmi les plus pauvres destinés à être admis, la veuve du prêtre avec ses enfants et la femme du diacre. Tous les ménages sont ainsi divisés en trois catégories, d’après les indications du staroste et des voisins : d’abord les ménages qui sont indiscutablement pauvres, dont plusieurs personnes doivent fréquenter le réfectoire, puis les ménages aisés, ceux qui ont de quoi manger, et enfin ceux sur le compte desquels subsiste un certain doute. Ce doute est résolu ordinairement par le nombre de personnes qui fréquentent le réfectoire. Ceux qui ont dans leur maison le réfectoire ont de la peine à nourrir plus de quarante personnes ; de sorte que, si le nombre de visiteurs n’atteint pas