Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/228

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réfectoires, pour nous prier d’en ouvrir chez eux.

L’un de nous partait alors pour le village qui a adressé cette prière et, faisant un tour dans les maisons, faisait la liste de l’avoir matériel des habitants les plus pauvres.

Quelquefois, quoique rarement, nous apprenions que le village qui nous a envoyé des délégués n’est pas des plus pauvres, et que le secours ne se présentait pas comme immédiatement nécessaire ; mais, dans la plupart des cas, celui d’entre nous qui visitait les villages trouvait, comme on trouve toujours en observant avec attention la misère des paysans, que la situation des plus pauvres familles était telle qu’un secours immédiat était indis-