Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/80

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aussi pour les autres besoins — est énorme. Un homme peut se nourrir d’une hostie, comme celui qui jeûne pendant le carême, ou d’une poignée de riz, comme les Chinois et les Indiens, il peut rester quarante jours sans manger, comme l’a fait le Dr Tanner, et rester en bonne santé, et, d’un autre côté, il peut absorber une quantité d’aliments énorme au point de vue du prix et de la qualité nutritive. De plus, il a besoin encore de beaucoup de choses ; ses exigences peuvent croître à l’infini et diminuer dans des proportions excessivement petites.

Ensuite, tandis qu’un bœuf ne peut pas trouver lui-même de la nourriture dans son étable, l’homme se procure cette nourriture lui-même ; de plus, c’est l’homme que nous avons l’intention de nourrir, qui obtient