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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/120

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— Qu’avez-vous fait de bon, Nane, ces temps-ci ?

— Je n’ai rien fait, dit-elle ; rien fait de bon.

— Et Noctiluce ? dis-je, songeant qu’à mon départ on commençait de la rencontrer beaucoup ici.

Nane a l’air gêné :

— Je l’ai vue un peu, répond-elle ; je n’ai plus envie de la voir.

— Elle vous ennuie, déjà ?

— Non, non. Mais, voyez-vous, elle m’a enseigné des choses que j’aimerais mieux pas. Ah ! pourquoi êtes-vous parti ?

— Enfin, qu’est-ce qu’il y a eu ?

— Je vais vous le dire. Vous savez si je suis libre penseuse.

— Libre penseresse, Nane : c’est plus élégant.

— Eh bien, je ne sais plus que croire. Entre autres choses, et ça, c’était avant votre départ, elle m’a menée chez des spirites, à Passy. Là, une dame anglaise qui regardait dans une carafe m’a écrit une lettre de la part de mon père mort, et juste son écriture — comme je vous vois.

— Et qui disait ?