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Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/121

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— Oh ! des choses très bien, des conseils : d’aimer ma mère, d’aimer les pauvres...

— ... Pas tous, Nane, laissez-en...

— ... De continuer dans la vertu.

— ? ? ?

— Etc., etc. Noctiluce m’a très bien expliqué : ça veut dire qu’on peut faire ce qu’on veut si on ne pense pas mal, si on voit tout sous le... le je ne sais plus quoi... de l’amour.

— Et ensuite ?

— Ensuite ? Elle m’a menée chez une personne — je ne puis pas tout vous dire, et puis je crois que j’ai un peu rêvé. Bref, il était en colère, et Noctiluce lui a parlé étranger, et il s’est mis à jouer d’une espèce d’orgue. Alors ça été peu à peu comme si je fondais, et que nous serions devenus plus de trois. Et les autres faisaient signe que non, excepté un avec les yeux baissés, qui faisait signe que oui : il me semblait que c’était le plus beau. Alors il est venu vers moi,... pour m’embrasser ; il a soulevé les paupières (oh !) et je suis devenue comme un glaçon.

Plus tard, je me suis retrouvée au lit, et Noctiluce dans ma chambre, qui riait, qui m’a dit que j’avais rêvé, que ça ne serait rien pour cette fois-ci, qu’il ne fal