Page:Toulet - Mon Amie Nane, 1922.djvu/145

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Et elle a un sourire parfaitement obscène.

— Vous avez l’air, lui dis-je, de ces « suspensions » que les ménagères voilent de tulle aux approches de l’été, par crainte des mouches.

Mais Nane, dédaigneuse des épigrammes, quitte la cheminée et se couche, occupation où beaucoup de gens s’accordent avec moi à la juger irrésistible.

Un peu de temps se passe et ce n’est que plus tard que Dolcini retombe dans la conversation.

— . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . ?

— Non, c’est lui qui est venu me voir, avoue Nane avec une candeur presque excessive.

— Et alors ?...

— Mais non, je vous assure. Et d’ailleurs, s’ils sont tous aussi mollassons que lui à Venise ! Alors, quand j’ai vu ça : « Ouste, je lui ai dit, mon enfant. On vous a assez eu. ». Le malheur, c’est que ça ne lui entrait pas et qu’il a fallu lui expliquer avec douceur, quoi, qu’il commençait à me courir, qu’on ne l’avait pas fait venir pour entretenir le feu — et si son père l’avait fait faire dans les prisons — comme